HISTOIRE DAMPIERRE

Son nom

L'origine la plus probable de Dampierre est l'altération de « Dominus Petrus » (Dom Pierre pour Saint Pierre). Nom composé selon une tradition chrétienne antérieure au VIème siècle, le village a sans doute pris naissance à cette période. Dès le VIIème siècle, au moins, un lieu de culte dédié au chef des Apôtres a été établi à l'emplacement de l'église de Dampierre. Il a donné son nom à la bourgade formée autour de lui et il est devenu le centre d'une vaste paroisse groupant presque tous les villages qui forment le canton actuel.
 

Situation géographique

Le village de Dampierre domine la vallée du Doubs. Il offre de très beaux paysages à ceux qui savent s'arrêter un instant pour prendre le temps de regarder. Il est situé sur les axes de communication reliant Dole à Besançon et plus largement le Rhin et l'Europe du Nord au Rhône et à la Méditerranée.
Dampierre est traversé par les principaux axes de communication de la région: routier (exRN73, A36, sortie 2.1), ferré (Dijon Besançon), fluvial (Doubs et canal du Rhône au Rhin) doit son développement à sa position géographique, mais également à la présence de petites industries, liées au passé métallurgique de la commune.
La commune se compose du bourg proprement dit de Dampierre, et de deux hameaux qui lui sont rattachés, Chateauneuf, au bord du Doubs en amont, et Les Minerais, situé sur le site des anciennes mines de fer à ciel ouvert. Bien que chef lieu de Canton, Dampierre est essentiellement une commune résidentielle et la plupart des services publics et des commerces sont plutôt situés à Fraisans (gendarmerie, collège), Orchamps (pompiers), et surtout à Saint-Vit, dans le département voisin. Le creusement de la ligne droite de deux kilomètres du canal Napoléon (futur canal du Rhône au Rhin) qui passe sur cette commune a été réalisé à la pioche, de 1811 à 1814, par des prisonniers autrichiens.

 

Les hameaux

Le hameau des Minerais, à trois kilomètres du village, est appelé ainsi car, depuis longtemps, on "tirait la mine" dans les bois de Dampierre et, dès 1526, l'existence d'un haut fourneau est signalée près des étangs.
L'extraction a cessé depuis près d'un siècle.
Lavoir des Minerais : c'est en 1900 que l'on entreprend la dérivation d'une source qui fournissait l'eau potable et que l'on construit l'abreuvoir le long du chemin de la Plaine.

Le hameau de Châteauneuf, à deux kilomètres à l'est de Dampierre, trouve l'origine de son nom vers le xvième siècle.
Le vieux château de Fraisans étant détruit, on établit directement en face un autre ouvrage pour protéger le passage du Doubs. Ce fut le "fort des rattes", appelé aussi le "château neuf".

 
 

La population de Dampierre

Dans la falaise calcaire qui domine la rive droite du Doubs, entre Dampierre et Ranchot, une grotte témoigne d'une présence humaine qui pourrait remonter à quinze mille ans avant Jésus-Christ.
Les romains ont laissé leurs souvenirs dans une route importante de Lyon à la frontière du Rhin.
Celle-ci traversait le territoire de Dampierre et le lieu-dit "Maison rouge" fut un des nombreux postes de garde situé le long de cette route.
Placé sur un axe de passage, Dampierre a souffert, à toutes les époques, des invasions, des guerres entre la France et l'Allemagne.
En 1636, alors que les français assiègeaient Dole, Dampierre et les villages voisins ont été complètement détruits.
Pendant la guerre de Dix Ans (1635-1645), notre village qui devait compter entre 100 et 200 habitants, a été totalement ruiné. Les gens ont été massacrés ou se sont enfuis, les maisons et les champs ont été abandonnés.
Vers 1650, le village se reconstitue. Un recensement officiel en 1657 dénombre 24 habitants , un autre en 1688 en compte 113. Le 18ème siècle voit un accroissement remarquable, puisque la population atteint 538 HABITANTS EN 1790.
A partir de cette date, les recensements se font régulièrement:, sauf pendant les guerres. Le développement extraordinaire des forges de FRAISANS, où les 3/4 des gens de Dampierre sont employés, amène une démographie galopante entre 1850 et 1900 suivie d'un déclin tout aussi rapide et continu jusqu'à la seconde guerre mondiale, les années extrêmes étant 1876 (1014 habitants) et 1946 (452 habitants).
A remarquer enfin la remontée des trente dernières années, qui se poursuit au-delà du dernier recensement, tendant à ramener Dampierre au niveau de la fin du siècle dernier.